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  • : Gaz de schiste Valleraugue-Aigoual
  • : Blog du groupe de soutien solidaire sur le gaz de schiste de la haute vallée de l'Hérault Valleraugue Aigoual
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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 19:28

TyndallLes chercheurs du Tyndall Centre à l'université de Manchester, en Angleterre, ont enquêté sur les impacts du gaz de schiste sur l'environnement et les changements climatiques. L'exploitation du gaz de schiste (shale gaz en anglais) doit commencer bientôt en Grande-Bretagne.

Le rapport démontre comment l'exploitation du gaz de schiste risque de contaminer les sols et les eaux de surface. Rien qu'à la vue de ces seuls dangers, le rapport demande un moratoire sur l'exploitation du gaz de schiste tant que la compréhension des procédés d'extraction ne sera pas plus complète. Il souligne le peu de données connues à ce jour et notamment en ce qui concerne les impacts.

Le rapport fournit une évaluation des risques et avantages de l'exploitation du gaz de schiste en l'état actuel des connaissances. 

Les auteurs concluent que vu le mode de développement mondial, assoiffé d'énergie, n'importe quelle nouvelle source de combustible fossile ne peut qu'augmenter les émissions de carbone. L'exploitation du gaz de schiste retardera certainement l'introduction des sources d'énergie alternatives renouvelables

 

Télécharger le rapport (version finale, pdf, 2,8 Mo, 87 pages)

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 16:39

Une information du 11 mars 2011 :

"Le Premier Ministre François Fillon a informé personnellement le Député de la Lozère Pierre Morel à l'Huissier, initiateur du collectif parlementaire de surveillance et de précaution sur le gaz de schiste avec le Député Pascal Terrase, qu'il mettait un terme à tous projets d'exploration du gaz de schiste. L’instruction administrative a été signée à 19 heures à l’adresse du Ministre de l’Intérieur, de la Ministre de l’Ecologie et du Ministre de l’Economie et des Finances."
Dixit le site de Pierre Morel à l'Huissier.http://surveillancegazdeschiste.over-blog.com/

 

Est-ce que l'on peut avoir une copie de cette instruction administrative ?

Affaire à suivre !

***********************************

Suite :

A lire de près la lettre d'instruction administrative du Premier Ministre, nulle part il est dit qu'il "mettait un terme à tous projets d'exploration du gaz de schiste".
La lettre reprend les déclarations de NKM de février. F. Fillon demande à son gouvernement de VEILLER à ce qu'il ne soit procédé à aucune opération de forage de gaz et huiles de schiste à l'aide de méthodes non conventionnelles D'ICI LA REMISE DES RAPPORTS sur leur impact environnemental DEBUT JUIN.
Seul un décret ou un arrêté ministériel mettant fin à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste pourraient être considérés comme une avancée. On peut rêver !!!
Attention donc à la récup et à la désinformation !

Relire aussi "le soyons pas dupe" de l'article précédent.

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 19:29

dish-texas2La technique utilisée pour exploiter le gaz de schiste (forages horizontaux et fracturation hydraulique) ne permet d'extraire le gaz que sur quelques km2 autour d'un puits. Aux Etats-Unis, pour des raisons d'occupation effective des zones de gisements et une réglementation laxiste, des territoires de plusieurs milliers d'hectares sont devenus des "champs" de derricks espacés de quelques centaines de mètres seulement facilitant l'exploitation des gisements.

L'image satellite ci-contre montre un tel paysage autour de la ville de Dish au Texas. Vous pouvez aller voir d'autres paysages de ce type et y voyager avec Google Earth en allant dans le dossier Photos/Images.

 

techniques-d-optimisation-des-puitsDes techniques plus sophistiquées de forages horizontaux permettraient peut-être cluster etoile totalun maillage un peu plus large. On parle de forages par cluster, c'est à dire que, à partir d'un même puits de forage, on va souterrainement forer horizontalement (ou sub-horizontalement) dans plusieurs directions. Les puits peuvent prendre la "forme" de fourchette ou d'étoile comme le montrent les deux images ci-contre.

 

Mais la technique, aussi sophistiquée soit-elle, n'est pas sans limites. Et les distances atteintes ne dépassent guère les 500 à 1000 mètres sur le plan horizontal. Ce qui oblige quand même à avoir des puits à des distances de 1 à 2 km maximum. D'autre part, compte tenu de la complexité structurale des couches géologiques de notre région, plissées, chevauchées, faillées, souvent fortement inclinées ou renversées, il semble que les techniques par cluster ne puissent offrir tous leurs avantages.

 

Il faudra donc s'attendre à un mitage sérieux des paysages par les plateformes de forage. Auxquelles il faut ajouter les infrastructures nécessaires pour le camionnage des matériels et matières nécessaires aux forages mais également à l'évacuation du gaz pendant les années de production : routes, pistes et gazoducs !

 

Sources des illustrations :

Image 1 : Google Earth

Image 2 :  Energies nouvelles

Image 3 : Total Venezula, projet PetroCedeno

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 18:21

coupe géol BLOLa géomorphologie de notre région est très complexe. Le sous sol est affecté par de très nombreux "accidents" de structure tels que des failles, des diaclases, des factures diverses résultant de la surrection récente du massif pyréneo-alpin. A titre d'exemple, la coupe ci-contre montre la complexité du sous sol entre Saint-Hyppolite-du-Fort et le cap d'Agde. Les gisements de gaz de schiste sont supposés dans les niveaux marqués Lm (Lias marneux) et éventuellement T (Trias).

Dans un tel contexte géologique, il sera très difficile de maîtriser la direction et la longueur des fracturations hydrauliques.

Un tir de fracturation peut provoquer des fissures qui sortent de la couche imperméable du gisement de gaz de schiste, ou rejoigne inopinément une faille ou zone de fracture pré-existantes.

Alors, d'énormes quantités d'eau polluée par les additifs se disperseront irréversiblement dans les roches environnantes, avec les risques de pollutions des couches avoisinantes à long terme.

Après les phases de mise en production par la fracturation, du gaz pourra également s'échapper des roches magasins et rejoindre d'autres couches, des nappes phréatiques voisines ou plus au-dessus, en migrant lentement vers la surface suivant des chemins de failles.

coupe causses revuePNCDans le cas des Causses, les couches géologiques supposées contenir le gaz dit de schiste sont justes au dessous des calcaires et dolomies qui renferment de très grandes réserves d'eau (grottes et réseaux karstiques). Ces réservoires naturels alimentent non seulement les villages caussenards et des avant causses mais, aussi, une partie des cours d'eau et des villes au sud des causses. L'image ci-contre montre la vulnérabilité de la situation dans les causses. Sur la figure, les niveaux où le gaz de schiste est recherché sont dans les argiles et marnes du Jurassique inférieur (le Lias).

 

Sources des illustrations :

Image 1 : Coupe interprétatative à travers le Bas-Languedoc oriental (d'après Arthaud et Laurent, 1995) in Carte géologique de la France à 1/250 000, feuille Montpellier, notice explicative, fig. 31.

Image 2 : Roches, géologie et paysages du parc national des Cévennes, Revue du PNC n° 23-24, 1985, p. 25.

 

Vous pouvez voir une illustration dans la vidéo ci-dessous (risque n°2 vers 6 min 30)

 


 
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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 18:00

Potentialité de fuitesLe principe même de la fracturation hydraulique est d'injecter de l'eau sous très haute pression. Cette pression doit être très supérieure à la pression au niveau des couches à gaz de schiste (pression lithostatique) afin de fissurer la roche.

La différence de pression entre l’intérieur du tubage et les terrains traversés (par exemple une nappe phréatique) peut être énorme lors des tirs de fracturation (cf. exemple ci-dessous).

La moindre fuite dans le tubage du puits ou dans son enveloppe de cimentation et des quantités d'eau non négligeables, chargées d’additifs, se disperseront irréversiblement dans les niveaux environnants, avec tous les risques de pollutions des nappes phréatiques plus ou moins profondes que cela entrainerait.

L’illustration montre les potentialités de migration du gaz à travers et le long du tubage.

 

Exemple de différentiel de pression calculé par Pierre Thomas du laboratoire de Géologie de Lyon / ENS Lyon (unités Pascal convertie en Bar par nous-même pour une facilité de compréhension des non spécialistes) :

Dans le cas d’un forage à 3000 m de profondeur, la surpression fournie par le compresseur devra être très supérieure à 600 bar pour opérer la fracturation de la roche.

À 1000 m de profondeur, dans le tube de forage, la pression interne sera supérieure à 700 bar (la pression communiquée par le compresseur –supposé en surface- augmentée de la pression des 1000 m d'eau de forage), alors que la pression lithostatique ne sera que de 300 bar à l'extérieur du tube. Un formidable écart de pression de 400 bar entre l’intérieur du tubage et l’extérieur !

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 17:23

Les perturbations/pollutions inévitables et « potentielles » des écosystèmes superficiels (par P. Thomas, géologue ENS Lyon)

"Pendant la période de forage et de fracturation hydraulique, d'énormes quantités d'eau sont utilisées (on cite classiquement les chiffres de 10 000 à 15 000 m3 par forage). Cette eau devra être prélevée sur les ressources locales (parfois rares, comme sur les Causses par exemple, ou sur le plateau ardéchois) ou amenée par camions citernes. Cette eau est injectée dans le forage, en ressort, est débarrassée de ses boues et particules (d'où la nécessité de bassins de décantation), puis ré-injectée, et ainsi de suite. Cette eau contient des additifs dont la composition est tenue secrète par les compagnies, mais qui sont très polluants.

D'autre part, tous les « black shales » contiennent naturellement des métaux lourds, donc du cadmium et de l'uranium. Ceci est dû à l'affinité de ces métaux pour les molécules organiques. Les sources naturelles qui sortent de ces niveaux contiennent ces métaux lourds. Mais ces sources sont rares (niveaux imperméables) et ont lessivé leurs conduits au cours des temps géologiques. Les métaux lourds « naturellement présents » ne sont pas un problème majeur d'environnement. Ce problème est pourtant un danger réel, indépendamment des gaz de schistes. Voici un exemple. L'exploitation d'une mine de zinc dans le bassin de Decazeville a laissé d'immenses terrils (particulièrement enrichis en métaux lourds il est vrai), terrils à l'air libre. Les eaux de lessivage de ces terrils, enrichies en cadmium, arrivent dans le Riou-Mort, la rivière locale, sont collectées par le Lot puis la Garonne et, finalement, le polluant se retrouve dans la Gironde. C'est dans les huîtres sauvages de la Gironde que la teneur en cadmium est la plus élevée de tout le littoral atlantique français (50 à 100 µg par gramme de chair sèche, données du Réseau national d'observation de la qualité du milieu marin). La récolte de ces huîtres y est désormais interdite. Les milliers de m3 d'eau de forage et de fracturation de chacun des dizaines et dizaines de forages risquent de contenir des métaux lourds. Des analyses en continu seront nécessaires. En cas de teneur significative, leur dépollution sera très coûteuse.

En fin de forage et de fracturation, des milliers de m3 d'eau polluée (par les additifs et éventuellement les métaux lourds) présents dans le puits et les bassins de décantation devront être traités et dépollués. Si le traitement est insuffisant (ou si il y a des fuites, des accidents…), cela risque de créer des pollutions, à cause des additifs, et aussi des éventuels métaux lourds, comme pour la pollution citée ci-dessus."

Source : Extrait d'un article de Pierre Thomas, Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS Lyon, publié par Olivier Dequincey sur EducScol ENS Lyon.

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 13:00

schiste carton toarcienLe terme "Gaz de schiste"  vient d'une traduction, inadaptée en français, de l'anglais "shale gas".

L'anglais, Shale n'a pas de traduction française simple. Selon le Dictionnaire de Géologie de Foucault et Raoult, ce terme anglais shale désigne "toute roche sédimentaire litée à grain très fin, en générale argileuse ou marneuse".

 

Pour les géologues français le mot "schiste", recouvre plusieurs définitions :

  1. au sens large : toutes roches susceptible de se débiter en feuillets. Cette définition peut donc désigner aussi bien un schiste métamorphique (ex. les lauzes cévenoles), qu'une roche présentant un clivage comme les ardoises ou bien une argile à structure feuilletée (pélite pour les géologues). Cette dernière définition est assez proche de ce que les anglophone nomme shale.
  2. une roche ayant acquis une schistosité sous l'influence de contraintes tectoniques (c'est à dire une roche plus ou moins métamorphisée = transformée, modifiée).

L'expression « gaz de schiste » apparaît donc ambiguë. On devrait d'ailleurs mettre le mot schiste au pluriel car il existe plusieurs sortes de schiste.

Mais le gaz en question n'est pas contenu dans des schistes (à la française !) mais dans des argiles et marnes litées (le litage fait penser à la schistosité d'où la confusion), de terrains sédimentaires et non métamorphiques.

On devrait donc plutôt parler de "gaz de marnes" ou de "gaz de pélites".

Mais l'expression « gaz de schiste » est maintenant entrée dans les mœurs et sur l'Internet !

 

La photo en encart montre ce que l'on nomme en français "schiste carton" du Toarcien.

Ces argiles, riches en matières organiques (d'où leur couleur variant du gris clair ou gris foncé), se présentent sous forme de feuillets.  Après dessèchement, les feuillets deviennent cassants, s'effritent et s'altèrent rapidement, d'où l'appellation de "schistes cartons". En les effritant au marteau, ils laissent s'échapper une odeur de gaz ou de pétrole caractéristique due à leur imprégnation bitumineuse.

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 15:25

Selon le communiqué de l'agence Reuters du 11 fév 2011," le Premier ministre François Fillon a prolongé et élargi vendredi le moratoire sur le gaz et les huiles de schiste, dont l'exploitation est combattue par les écologistes.

La recherche et les travaux sont désormais suspendus jusqu'à la fin de la première quinzaine de juin, date à laquelle sont attendues les conclusions définitives de deux rapports commandés en parallèle par le gouvernement".

Article sur Le Point.fr

ATTENTION, ne soyons pas dupes ! Cela ne résout rien et il y a abus de langage (autrement dit langue de bois politique).

Il n'y a pas de moratoire sur le projet gaz de schiste en France. On cherchera vainement le moindre arrêté.

Simplement, Mme Kosciusko-Morizet et M. Eric Besson ont demandé aux firmes de patienter (vue l'effervescence suscitée dans le pays par ce projet) en suspendant provisoirement les travaux exploratoires sur le terrain jusqu'au rendu de la mission confiée conjointement au Conseil Général de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies (CGIET) et au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD).

Un rapport d’étape doit être remis pour le 15 avril 2011 et le rapport final pour le 31 mai 2011. Les rapports seront rendus publics et les conclusions en seront tirées avant fin juin 2011. Donc, François Fillon ne fait rien d'autre que suivre le calendrier de cette mission. Rien n'est "élargi" puisque l'Etat avait déjà envisagé de tirer les conclusions de la mission en juin 2011 !

Et pour les industriels rien de bien grave. En effet les études préliminaires, avant tous travaux sur le terrain, demandent plusieurs mois en bureau d'étude. Pour la plupart des firmes, il n'était pas envisagé de véritables forages exploratoires systématiques avant 2012-2013. De plus, ils ont obtenu (un bon deal pour eux) que soit prolongé d'autant la durée des permis d'exploration. Ce qui pour la plupart doit les arranger, car en cette matière on prend toujours du retard. Donc "c'est tout bénèf". comme on dit !

Voir le compte rendu de la réunion de la rencontre entre les industriels et le gouvernement en février 2011, sur Energie 2007.fr

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 14:42

Au Canada, la municipalité de Trois-Rivières, favorable aux Gaz de schiste, a accepté de traiter des eaux de forage.

Mais en creusant la question, on s'aperçoit que même l'une des stations d'épuration parmi les plus modernes au monde, comme celle de Trois-Rivières, n'est pas dimensionnée pour traiter les quantités et les types de résidus issus de l'industrie extractive des gaz de schiste.

Il faut également savoir que les composés volatiles organiques (toxiques à des doses infinitésimales) ne sont pas biodégradables. Les stations d'épuration des municipalités ne peuvent, en fait, que procéder à une dilution dans les grandes quantités d'eau qu'elles traitent. Alors, quid des petites stations d'épuration qui n'ont pas le volume d'eau nécessaire ?

Aux États-Unis, notamment en Pennsylvanie, certaines stations d'épuration se sont trouvées dépassées par les centaines de camions apportant les eaux industrielles des forages. Elles ont traité ce qu'elles ont pu et rejeté dans les cours d'eau.

Rapidement les eaux des cours d'eau se sont avérées inutilisables par les usines de potabilité locales car trop chargées en composants toxiques non traitables.

La Pennsylvanie a finalement interdit l'apport des eaux industrielles de forage aux stations d'épuration municipales. 

Un reportage de Radio canada, émission "Découverte".

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 02:10

DoniePremière photo : Donie, un joli village texan avec ses demeures caractéristiques, accueillantes ....

 

 

Donie puits

 

 

Deuxième photo : ... mais les alentours sur plus de 50 km sont devenus un enfer.

 

Donie Texas

 

 

 

 

Troisème photo : Image Google Earth des alentours de Donie. Sur un longueur de 50 km pour une largeur de 20 km, un couloir de forage du gaz de schiste entoure Donie par le nord, l'ouest et le sud.

 

Visitez sur Google Earth les alentours de Donie !

 

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